Deux lectures complètement décorellées à partager:
Aujourd'hui, pour justifier leurs [les comédiens] droits, on parle d'économie. En 2004, le rapport Guillot remis au ministre de la culture et de la communication, dans l'émotion suscitée par l'annulation du festival d'Avignon, souligne qu'en 2003 "la valeur ajoutée dégagée par le secteur du spectacle vivant et enregistré (...) équivalait à celle de la construction aéraunotique, navale et ferroviaire". Depuis, l'argument comptable est régulièrement brandi comme légitimation... Triste réponse, qui accepte la domination de la rentabilité comme raison d'être. Pauvre excuse, qui refuse d'affirmer la nécessité du jeu, du travail gratuit, de l'imaginaire à partager, du luxe de la représentation des rêves humains, autant de facteurs de... désordre.
"Saltimbanques, fauteurs de troubles" - Evelyne Pieiller, Le monde diplomatique d'Octobre 2015
"William Casey, the new head of the CIA, after reading the Terror Network book, called a meeting with the soviet analysts at the CIA headquarters, and told them to produce a report for the president that proved this hidden network [between all terrorist groups in the world] existed. But the analysts told him this would be impossible. Because much of the information in the book came from black propaganda the CIA themselves had invented, to smeer the soviet union. They new the terror network didn't exist, because themselves had made it up."
"The Power of Nightmares: The Rise of the Politics of Fear" BBC documentary by Adam Curtis