Face au Titan

Ébauche de couverture du jeu de rôle Face Au Titan
Ébauche de couverture du jeu, illustration de Roger Heal

La semaine dernière j'ai eu la chance de tester Face au Titan, le jeu de rôle de Nicolas "Gulix" Ronvel.

Le jeu est déjà bien au-delà du stade de prototype : la mise en page est en cours, des illustrations ont été réalisées, les playtests s'enchaînent... Avec dans l'objectif une campagne de financement participatif pour l'été.

Pour ma part j'ai été plutôt conquis, et j'ai hâte que le projet voit le jour 🤩

Face au Titan est un jeu narratif : il n'y a pas de Meneur de Jeu, les joueurs ont tous autant d'influence sur l'histoire, la partie suit un déroulement structuré en actes et l'histoire construite collectivement aura une fin annoncée.

Dans ce jeu les héros sont les membres d'une Compagnie vouée à la destruction d'un Titan, une créature colossale et monstrueuse. Pour cette partie il s'agissait de Vamakaskan, un bœuf / sanglier / cerf géant. Dont j'ai systématiquement écorché le nom pendant la partie 😅. L'univers de "low fantasy" ébauché durant les premières minutes de jeu était habité de peuples nomades et de colons au passé mystérieux.

Sans rentrer dans les détails, la mécanique de jeu nous a amené à décrire le monde, nos personnages et le Titan façon portrait chinois à quatre joueurs, à l'aide de courtes vignettes présentant des morceaux d'histoire comme autant de coups de pinceaux.

Un système de Motifs et d'Échos va créer du lien entre ces éléments narratifs, et provoquer la transition d'acte en acte. Enfin, ils serviront de base à la phase finale d'épilogue, que j'ai trouvée efficace et très bien pensée.

Illustration pour Swords Without Master

Une inspiration importante pour Face au Titan est Sword Without Master d'Epidias Ravachol. Le jeu me tente beaucoup, mais n'y ayant pas encore joué je ne peux pas vous parler de leurs points communs et différences. A titre personnel toutefois, le thème fort du combat contre un Titan m'a beaucoup emballé, plus que celle d'un univers à la Conan.

Apparemment issue de SWM, j'ai été conquis par la mécanique de lancer de 2d6 pour déterminer le Ton de votre narration en tant que joueur. C'est simple, ça inspire et ça oriente subtilement l'ambiance de chaque acte.

Un de mes regrets est que face à la profusion d'idées que le jeu génère, j'ai été un peu frustré qu'elles n'ai pas pu être toutes exploitées durant la partie ! Pourquoi ces étranges structures de métal dans le désert se retrouvent-elles sur le dos de Vamakaskan ? Est-ce que la mort de cette bête signe la fin des sorcières, et notamment de celle qui a été la protégée d'Augure ? Et Jeroni retrouvera-t-il le Change-Peau qui a massacré sa belle-famille ? C'est un peu inhérent à ce style de jeu narratif, et c'est un peu le prix à payer pour forcer la partie a avoir une fin, ce que je trouve très intéressant et agréable pour autant.

En définitive je recommande chaudement Face au Titan pour une partie one-shot épique avec des joueurs un peu imaginatifs. Pour ma part j'attends la sortie du jeu final avec impatience 😃