Depuis plusieurs mois, ce qui se joue aux États-Unis dépasse largement leurs frontières et s’étend désormais à l’Europe. Ce qui ressemblait encore récemment à un durcissement politique classique est en train de devenir un basculement fasciste. Aux États-Unis, la nouvelle administration a immédiatement enclenché une dynamique brutale, centralisant le pouvoir, attaquant les contre-pouvoirs et multipliant les décisions chocs. En Europe, des alliances politiques et économiques se structurent entre les droites dures et les extrêmes droites, des médias se mettent au service de cette stratégie, et des groupuscules violents montent en puissance, le tout sur fond d'explosion des fake news et d'avénement de la post vérité. Ce rouleau compresseur avance avec une efficacité implacable, saturant l’espace public de polémiques, de provocations et de fausses informations pour noyer toute opposition dans le chaos. Résultat : on peine à prendre du recul, à comprendre la vitesse à laquelle tout s’accélère. Pourtant, malgré cette mécanique bien huilée, des résistances s’organisent. Aux États-Unis comme en Europe, certains refusent de se laisser écraser et tentent de structurer une riposte. Reste à savoir si elle sera à la hauteur du défi.
Salomé Saqué résume tout ça dans cette nouvelle émission pour Blast.
Une vidéo très claire et complète sur le sujet.
Merci Blast et merci Salomé.
Peut-on encore parler d'amour sans parler d'argent ? En 2024, dans les couples hétérosexuels, les femmes continuent de payer un prix élevé, souvent invisible mais bien réel : charge esthétique, contraception, gestion des dépenses, sacrifices professionnels, retraites amoindries, charge mentale et domestique… Même dans les relations qui se veulent égalitaires, les chiffres ne mentent pas : aimer, pour les femmes, coûte cher.
Avec leur bande dessinée Le prix à payer, Tiffany Cooper et Lucile Quillet décortiquent ces mécanismes avec clarté. En s’appuyant sur des données chiffrées et des exemples concrets, elles montrent que pour aimer juste, il faut compter. Pas pour diviser, mais pour mieux construire.
Un échange très intéressant qui aborde plusieurs sujets :
- le rôle des éditorialistes et la différence avec les journalistes
- le traitement genré / mépris envers les femmes sur les plateaux de TV
- faut-il ou non accepter de venir à la TV ? (Bourdieu par exemple y était plutôt opposé)
- la qualité des plateaux TV sur le service public qui se dégrade
- le financement des médias indépendants
- les influenceurs masculinistes
Et bien d'autres sujets.
C'est un bilan de ces un peu plus de cinq mois de traitement du conflit que l'on vous propose aujourd'hui. Bien sûr, on ne peut prétendre à l'exhaustivité. L'idée ici est de s'intéresser au bruit médiatique entendu, explique l’association, comme la somme des effets de cadrage, de légitimation, délégitimation et d'imposition de problématiques à l’œuvre dans les grands médias.
Quel a été le périmètre légitime du débat public ? Comment la communication de l'armée israélienne a-t-elle été relayée ? Comment le cadrage a-t-il favorisé les doubles standards et les compassions sélectives ?"Le cadrage politique qui s'est imposé a reposé sur 3 lignes directrices :
- Tout a commencé le 7 octobre
- Israël a procédé a une riposte
- celle-ci ne vise que le seul Hamas
Revenons ensemble sur ces 3 biais."
(Acrimed, pour Action-Critique-Médias, est une association émérite et d'utilité publique qui, depuis le milieu des années 90, analyse, critique, documente le fonctionnement des médias en France)