TNT : contre la décision de l’ARCOM, soutenons le recours du Média
Un échange très intéressant qui aborde plusieurs sujets :
- le rôle des éditorialistes et la différence avec les journalistes
- le traitement genré / mépris envers les femmes sur les plateaux de TV
- faut-il ou non accepter de venir à la TV ? (Bourdieu par exemple y était plutôt opposé)
- la qualité des plateaux TV sur le service public qui se dégrade
- le financement des médias indépendants
- les influenceurs masculinistes
Et bien d'autres sujets.
Une vidéo du Media pour comprendre l'importance de soutenir le maintien de cette émission de satire politique : https://www.youtube.com/watch?v=CbPVbActzEg
Une conférence intitulée “Maintien de l’ordre : du terrain au politique” où deux intervenants étaient à l’honneur : Laurent Bigot, ancien sous-préfet et Bertrand Cavallier, général de gendarmerie ayant quitté le service actif, ancien commandant du Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie de Saint-Astier.
La conférence s’est ouverte sur une citation : « Je pardonne à celui qui a tiré, que celui-ci l’ait fait accidentellement ou intentionnellement, mais je ne peux pas pardonner à ceux qui ont donné les ordres ». Une phrase prononcée par un mutilé dans le film « Un pays qui se tient sage », de David Dufresne. Elle montre un homme qui a toutes les raisons d’en vouloir aux policiers, et qui au final n’en veut qu’à la hiérarchie.
Comment se mettent en place les ordres, justement ? En polarisant le débat, sous l'influence du pouvoir, sur la question des bavures, on prend le risque de commettre une erreur : exempter les politiques pour ne charger que les fonctionnaires sur le terrain.
Nos invités étaient appelés à nous expliquer ces rapports de force entre commandement, syndicats, ministères, préfecture, qu’on ne voit pas souvent et qui se gardent bien de se montrer au grand jour.
Explorer ces chaînes de pouvoir, c'est rendre au peuple les moyens de compréhension des choses qui l'oppressent.
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur ce qu'il se passe au Media :
une chronologie détaillée des articles & prises de position des différents intervenants.
Si comme moi vous soutenez ce journal indépendant, et êtes inquiet pour son avenir,
vous trouverez là des clefs de compréhension de ce qui se joue dans cette rédaction,
entre questions salariales et syndicales, égos blessés et pression managériale.
Je suis socio du Média depuis quelques mois seulement.
Je ne me permets de condamner personne dans cette histoire.
Je souhaite par contre exprimer tout mon soutien à l'ensemble de la rédaction :
vous faites un excellent travail, et je souhaite de tout cœur que vous puissiez poursuivre cette aventure !
Emmanuel Macron l’a affirmé dès son élection : il veut faire de la France une “startup nation”. Il démontre régulièrement son soutien à la “FrenchTech”, censée représenter la quintessence de l’innovation et de l’entreprenariat. Mais derrière cette ambition, la réalité est bien différente. La France peine à se dégager de l’emprise des GAFAM, comme l’ont cruellement rappelé les déboires de Qwant, le moteur de recherche qui devait supplanter Google. Et l’échec patent de l’application StopCovid en est une énième illustration. Pourquoi la France peine-t-elle à innover et à recouvrir son indépendance numérique ? Comment résister face aux plateformes, sans pour autant exploiter une main d’oeuvre uberisée, et en respectant la vie privée des utilisateurs ?
Pour en parler, nous avons reçu Jean-Baptiste Kempf, l’éditeur du logiciel français le plus utilisé au monde. Il s’agit du lecteur de vidéos VLC, le fameux logiciel au cône de chantier . Open-source, maintenu par la communauté, il est porté par une structure associative. On est bien loin des “jeunes qui veulent devenir milliardaires” dont rêve le Président Macron. Pourtant, le logiciel, né d’un projet étudiant, a dépassé les 3 milliards de téléchargements.
Jean-Baptiste Kempf juge sévèrement, mais non sans humour, l’incompétence des politiques dès lors qu’il s’agit d’innovation. Personnage atypique, on peine à la mettre dans une case. Mais ce qui est certain, c’est que son expérience remet en cause le récit du capitalisme comme moteur de l’innovation.