la notion de «complicité morale» sur laquelle s’appuie la justice italienne n’existait pas au moment des faits dans la législation française, et ne permet donc pas d’appliquer le MAE. «Cette notion est pour nous incompatible avec le droit français», insiste la pénaliste rennaise avant de soulever la «question de la présomption d’innocence».
Le seul délit discernable serait un vol de planches de bois sur un chantier. «Le sort de Vincenzo Vecchi est entre vos mains. Nous vous demandons de mettre fin à cette injustice comme la cour d’appel de Rennes l’avait courageusement fait», a lancé Me Tessier à la cour. Des arguments qui n’ont pas convaincu l’avocat général, qui a estimé de son côté que les conditions d’extradition étaient bien remplies. «M. Vecchi conteste l’Etat de droit et considère que la seule loi est la sienne», a-t-il tonné avant de conclure qu'«il n’y a pas lieu de refuser la remise à l’Italie».
Le sort de Vincenzo Vecchi sera tranché le 4 novembre, date de décision de la cour d’appel d’Angers.