Un passionnant voyage visuel à travers histoire, musique et films, sur le thème des masques, par le génial ALT 236 !
Un fantastique documentaire sur un élément fondamental de nos droits sociaux aujourd'hui en France : la sécurité sociale.
Le film entrelace le témoignage de Jolfred Fregonara, un nonagénaire qui a vécu la mise en plaise des caisses de sécurité sociale, les explications historiques de Michel Etievent, biographe d'Ambroise Croizat, Anne Gervais, médecin, Bernard Friot & Colette Bec, sociologues, et Frédéric Pierru, professeur de sciences politiques.
L'exploitde l'entreprise menée par Ambroise Croizat et Pierre Laroque, qui ont mis en place 138 caisses de sécurité sociale & 113 caisses d'allocation familiales en seulement 7 mois, est proprement ahurissant.
Je cite Michel Etievent :
« Un édifice extraordinaire va sortir de l'invention sociale de ces hommes. Tout à coup comme ça, on avait le droit de vivre. »
« Vivre sans l’angoisse du lendemain, de la maladie ou de l’accident de travail, en cotisant selon ses moyens et en recevant selon ses besoins. »
Désormais la retraite ne sera plus l'antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie.
Je cite cette fois Frédéric Pierru :
La concurrence et le marche du côté du financement, du côté de l'assurance maladie ça ne fonctionne pas. D'ailleurs on a un cas d'école qui illustre très bien cet échec, c'est le cas américain. Non seulement le marche de l'assurance privé est inéfficient, c'est 18% de la richesse nationale que les Etats-Unis consacrent à la santé alors qu'en France nous ne consacrons que 12%; c'est inégalitaire, des dizaines de millions d'américains qui sont non couverts ou peu couverts; et avec des résultats sanitaires déplorables.
Quand vous versez un euro à une mutuelle, il y a un quart, donc 25 centimes d'euro, qui vont aller dans des frais de gestion, des frais administratifs, mais surtout des frais « d'acquisition de clientèle », c'est à dire des frais de marketing. Alors que pour la sécurité sociale, c'est seulement 6%. Il n'y a donc aucune raison économique qui justifie le recul de la sécurité sociale au profit du marché de l'assurance maladie privée.
"The mistake of scientism is to elevate scientific knowledge and data crunching to a level of certainty and competence they most definitely do not have, while at the same time dismissing every other approach as obsolete nonsense."
"Il est bien évident que les gens qui travaillent pour un idéal sans rien gagner ou bien peu demeurent tout à fait incompréhensibles pour les autres, ceux qui ne travaillent jamais pour rien, ceux qu’on peut embaucher pour n’importe quoi."